C’est une parenthèse :

« Rossel (un capitaine de carrière à la Commune après avoir été écœuré par la capitulation de Bazaine à Metz)...» (1).

C’est un peu court, et pas tout à fait juste.

Portrait de Rossel Louis, (dit Randal), (1844-1871), (officier, membre de la Commune, fusillé)  Photographie Appert (© Musée Carnavalet - Histoire de Paris)
Portrait de Rossel Louis, (dit Randal), (1844-1871), (officier, membre de la Commune, fusillé)  Photographie Appert (© Musée Carnavalet - Histoire de Paris)

 

Rossel, certes «écœuré», ne se contente pas de cet écœurement mais s’évade après la capitulation et part se mettre à la disposition de Gambetta.

Ce n’est qu’ensuite, après l’armistice, que le lieutenant-colonel (et non pas «capitaine») Rossel se met, le 20 mars, à la disposition de la Commune. Le 1er mai il sera nommé «délégué à la guerre», poste dont il démissionnera dix jours plus tard. Arrêté par les Versaillais le 8 juin, condamné à mort, il sera fusillé le 28 novembre 1871 (2).

Grand écrivavain sans doute, pas révolutionnaire, un tantinet naïf comme bien d’autres avant et après lui, Chateaubriand, vers 1830, prophétise :

« Un temps viendra où l’on ne concevra pas qu’il fût un ordre social dans lequel un homme comptait un million de revenu, tandis qu’un autre n’avait pas de quoi payer son dîner » (3).

« Un temps viendra... ». Sûrement...

Joseph Siquier

Notes

(1) Les voix de la Liberté. Michel Winock, Seuil, 2001.

(2) Bruhat, Dautry, Tersen : La Commune de 1871. Éditions sociales, 1961, p. 414.

(3) Les voix de la Liberté. Michel Winock, Seuil, 2001.

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