Ce 2 février, l’invitation du Chœur Sauvage des Brigades Louise Michel et de l’Association des Amies et Amis de la Commune a réuni une quarantaine de personnes à Levallois pour un hommage à Louise Michel, disparue il y a 120 ans.

Première étape de notre déambulation musicale : Le parc de la Planchette où se dresse une statue de Louise Michel institutrice, œuvre d’Emile Derré. Après une évocation de Louise Michel et la lecture d’extraits de poèmes par les Brigades Louise Michel, l’assistance a repris en chœur le Jean Misère d’Eugène Pottier.

Puis direction Square des Justes qui abrite la fresque du sculpteur Boris Taslitzky, fresque de 1968 sauvée de la destruction grâce à la ténacité de l’association animée par Evelyne, la fille de Taslitzky, et Annie Mandois, adhérente de longue date de notre association qui a rappelé les étapes qui ont conduit au sauvetage de la fresque, initialement sur le mur d’une crèche qu’une démolition vouait à disparaître. Après des années, la municipalité de Levallois a cédé aux pressions et réinstallé la fresque dans ce square. Louise Michel y est représentée avec les enfants de Nouméa, bel hommage au peuple Kanak dont la lutte, plus de 150 ans plus tard, est toujours présente, héritage d’un passé colonial loin d’être soldé.
Après le poème À mes frères de Louise Michel, mis en musique par Annie Papin, nous avons pris la direction du cimetière. Entonnant La Canaille, drapeaux rouges au vent, escortée par la police municipale, notre petite troupe n’est pas passée inaperçue.

Remercions la conservatrice du cimetière, Madame Isabelle Prigent, qui nous a permis l’installation de la surprise préparée par Henri Marquet : l’immense toile peinte à l’effigie de Louise Michel, réalisée lors du 150e anniversaire de la Commune pour un accrochage éphémère devant le Sacré-Cœur. Quel bonheur de voir cette toile à nouveau exposée !
Après le dépôt d’un bouquet de l’Association des Ami·e·s de Louise Michel, sur la tombe de la « pétroleuse », notre ami et biographe de Louise Michel, Philippe Mangion, a évoqué les combats de cette grande figure communarde, se livrant à un bel exercice uchronique pour imaginer la Commune victorieuse et ce qu’aurait alors fait Louise Michel et rappelant son rôle dans la lutte pour les droits des femmes. Puis La Commune n’est pas morte et La Semaine sanglante ont été reprises avec enthousiasme par l’assistance.
Nous ne pouvions pas venir au cimetière de Levallois sans rendre hommage à Théophile Ferré, ami et frère d’armes de Louise Michel. Après un rappel de sa vie et le poème Les OEillets rouges, les Brigades ont entonné la chanson La Commune d’Aristide Bruant et Louis Marchand.
Le soleil nous avait accompagnés tout au long de cet après-midi mais le froid piquant a conduit une partie de la troupe devant un vin chaud (entorse à la règle du traditionnel « communard »).
Vive la Louise !
Vive la Commune !
MARIANNE FELTRIN