L’année 2015 s’est terminée sur des aspects particulièrement angoissants et ce début 2016 ne vaut guère mieux. La situation s’est encore dégradée au point qu’elle devient insupportable pour beaucoup. La persistance d’un chômage endémique, les attaques sans précédent contre le code du travail, le niveau très bas des salaires, les libertés individuelles et collectives mises à mal, ne font qu’empirer les choses.
Dans ces circonstances, avec des mesures démocratiques et sociales telles que révocabilité des élus, citoyenneté des étrangers, égalité des salaires des femmes et des hommes, réquisition des entreprises abandonnées, la Commune reste d’une actualité brûlante dans le monde où nous vivons.
En ce printemps 2016, la Commune a 145 ans. C’est loin, et certains pourraient penser qu’il est inutile de remuer les cendres. A vrai dire, s’agissant de la Commune, point n’est besoin de tisonner longtemps la braise pour qu’à nouveau la flamme jaillisse.
Le succès de nos différentes manifestations en témoigne et manifeste l’importance accordée aux valeurs de justice et de démocratie que portait la Commune.
L’année 2016 s’annonce d’ores et déjà prolifique en terme d’initiatives : projets avec la mairie du IIe dans le cadre du bicentenaire de la naissance d’Eugène Pottier, montée au Mur des fédérés le 28 mai, fête de la Commune dans le XIIIe le 24 septembre, exposition sur les grilles de l’Hôtel-de-Ville et inauguration d’une promenade « Femmes de la Commune de Paris-1871 » entre le Pont d’Arcole et le pont Louis-Philippe. Parallèlement, notre action va se poursuivre pour qu’une station de métro prenne le nom de « Commune de Paris-1871 ». Et, peut-être, qu’enfin la Commune, les communardes et les communards sortiront de l’ombre, ce que permettrait leur réhabilitation.
Cette réhabilitation pour laquelle notre association mène un combat sans relâche depuis 2011 : pétition, poses de plaques et attribution de noms de rues, expositions, conférences et dépôt, en 2013, par les groupes PS et PC de l’Assemblée nationale de projets de résolution allant dans ce sens. À ce jour, ils n’ont été soumis ni à la discussion, ni au vote. C’est pourquoi nous insistons sur ce point, car la Commune doit être réintroduite dans la mémoire collective, dans l’enseignement et lors des commémorations officielles.
« L’histoire finira par voir clair et dira que nous avons sauvé la République ». Eugène Varlin a prononcé ces paroles quelques heures avant d’être fusillé, le 28 mai 1871. Le temps est venu de lui donner raison. L’esprit de la Commune de Paris est plus que jamais vivant, et son œuvre mérite aujourd’hui d’être connue et amplifiée pour nous aider à porter l’espoir d’une société meilleure et plus juste.
La Commune toujours...
Amies et Amis de la Commune de Paris 1871