BALKANY CONTRE LOUISE MICHEL

Cet été, nous apprenions la destruction programmée de la crèche Louise Michel par la municipalité de Levallois-Perret. Un panneau, annonçant le chantier, était vissé sur l’œuvre monumentale du peintre Boris Taslitzky, artiste antifasciste, déporté pour des faits de résistance. L’œuvre qui recouvre tous les murs extérieurs, constituée de cinq panneaux de ciment gravé, est dédiée à Louise Michel et aux enfants de Nouméa.

Mur Louise Michel à Levallois-Perret (92)  par Taslitzky (détail avec signature de l'artiste)
Mur Louise Michel à Levallois-Perret (92)  par Taslitzky (détail avec signature de l'artiste)

 

Boris Taslitzky a voulu rendre hommage à Louise Michel qui, lors de sa déportation en Nouvelle Calédonie, fut la première à reconnaître le peuple kanak comme faisant partie de la famille humaine. Humaniste, elle instruisit enfants et adultes kanaks et s’attacha à établir l’inventaire de la biodiversité des environs de Nouméa. L’œuvre qui orne la crèche, depuis son inauguration en 1968 par la municipalité alors conduite par le maire communiste Parfait Jans, contient toute cette dimension.

Il est urgent qu’elle soit classée comme œuvre universelle.

Pour protéger l’œuvre, des recours ont été intentés par Evelyne Taslitzky, fille de l’artiste, titulaire de son droit moral, ainsi que par l’association « Vraiment à gauche pour Levallois-Perret » et des recours individuels.

Le 28 septembre, le juge de Nanterre a retenu le référé et renvoyé au 16 janvier la décision.

La pétition en ligne (plus de 6000 signatures) se trouve multipliée par celle du « Comité Boris », qui s’est constitué en soutien à cette action.

Un hommage à Boris Taslitzky a eu lieu le 7 novembre, à Levallois, par la projection du film L’Atelier de Boris de Christophe Cognet.

Un courrier a été envoyé au Président de la république, aux ministres concernés et aux groupes parlementaires pour les inviter à agir pour le classement de l’œuvre. L’action continue.

ANNIE MANDOIS

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