Quand on parle des femmes illustres de la Commune de Paris, les Dieppois pensent d’abord à Louise Michel. Eh bien, depuis le samedi 4 avril, grâce à notre amie comédienne Marie-Claude Laurore, la cinquantaine de personnes présentes sur les gradins de la Maison Jacques Prévert de Dieppe, a pu rencontrer une autre grande figure de la Commune : Nathalie Le Mel.
Au cours de ce qu’elle appelle une lecture dynamique, Marie-Claude Laurore nous a offert la présence d’une Nathalie Le Mel généreuse, lumineuse, pionnière du féminisme, militante infatigable du monde ouvrier, une Nathalie qui raconte ses indignations, ses engagements, sa Commune de Paris, et qui nous interpelle : où en sommes-nous aujourd’hui ? Quelles sont nos luttes ?
Tout naturellement, ce moment théâtral s’est prolongé par un débat sur les droits des travailleurs, avec Marc Lagana, historien, membre de la commission culture de l’Association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, complétant la réflexion sur le contexte historique et les batailles des communards, et Philippe Stalin, ancien secrétaire de l’Union locale CGT, mettant en garde contre les régressions contenues dans la loi dite de « modernisation de l’économie » dite encore « loi Macron ». Des idées et des témoignages se sont exprimés dans le public, notamment celui émouvant d’une ouvrière de Palace parfums, victime avec tout le personnel de l’entreprise d’un patron voyou.
Avant de poursuivre les échanges en dégustant une crêpe bretonne, clin d’œil à Nathalie la Brestoise, Marc Lagana a rappelé que la solidarité et l’union des forces avaient été la clef des réussites des communards.
PS : inviter Nathalie Le Mel pour partager un moment poétique et engagé, c’est facile ; il suffit de contacter Marie-Claude Laurore par l’intermédiaire du siège au local des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, rue des Cinq-Diamants.
Vive les communardes, vive les communards.
Vive la Commune.
POUR LE COMITÉ DE DIEPPE, NELLY BAULT