Parce que le 1er mai fait référence à la manifestation pour la réduction du temps de travail à huit heures par jour, portée par les syndicats ouvriers américains le 1er mai 1886, les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 ne peuvent être absents de ce rendez-vous annuel.
Élu le 26 mars 1871, Léo Frenkel est aussitôt nommé membre de la Commission du Travail et de l’Echange. Dès son entrée en fonction, il impulse l'interdiction du travail de nuit des boulangers et la réduction du temps de travail quotidien. Sa proposition de le ramener à 8h sera refusée, mais la journée de labeur est tout de même réduite à 10h - il faudra attendre 40 ans encore pour obtenir 8h. Progrès considérable au regard des 12 à 15 heures alors effectuées six jours sur sept par les travailleurs et travailleuses. Dans le même temps, les ateliers abandonnés sont réquisitionnés pour être repris en autogestion. Sous l'impulsion de l'Union des femmes, emmenée par Élisabeth Dmitrieff et Nathalie Lemel, les ouvrières seront les premières à s'organiser pour en bénéficier. Autant de revendications d'une actualité intacte en ce 21ème siècle.
Avec l'ensemble des syndicats, les Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 seront donc au rendez-vous du 1er mai 2025, à 14h, Place d'Italie, à deux pas de la rue des Cinq Diamants où siège l'association, sur la Butte aux Cailles dont Léo Frankel était l'élu.
Sylvie Braibant coprésidente des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871
