Dans le Cher, les temps forts de cette fin d’année 2016 ont prolongé la précédente année Édouard Vaillant, celle du centenaire (1915-2015), comme le montre le fait que désormais notre association est constamment présente lors des traditionnelles cérémonies de décembre sur la tombe d’Édouard Vaillant à Vierzon.
Auparavant, le numéro d’octobre 2016 de la revue de la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale) a publié un article de Jean-Marie Favière consacré à Édouard Vaillant, intitulé :
« Édouard Vaillant, Vierzonnais, homme politique et médecin hygiéniste. »
Les lecteurs locaux ont notamment appris, à cette occasion, le lien entre la décentralisation des malades aliénés de la Seine et l’établissement actuel de Chezal-Benoît dans leur département. Rendez-vous est pris dans les locaux de cette même MGEN, à Bourges, le 9 mars, pour une conférence où le même s’efforcera de montrer que ce « révolutionnaire de combat », selon le mot de Jaurès, était aussi un humaniste exemplaire.
Le 19 novembre, au Salon du Livre de Vierzon, après le tome I présenté lors du même salon l’an passé (Je te parle au sujet d’Édouard Vaillant, sous-titré : La tête pensante de la Commune), Jean-Marie Favière a proposé cette année son tome II, sous-titré Le grand socialiste. Au Vaillant rencontré en compagnie de Louise Michel, d’Eugène Pottier, de Gustave Courbet, de Jean-Baptiste Clément, sans oublier l’autre Vierzonnais Félix Pyat, succède le Vaillant associé cette fois à Jaurès et à Guesde, comme on le sait généralement, mais aussi à d’autres Français comme Jean Allemane et Paul Brousse, et encore à des étrangers comme Rosa Luxemburg, Trotsky et Lénine, en tant que premier représentant du mouvement socialiste français dans les instances internationales avant la guerre de 14. Bien entendu, il convient de se souvenir que c’est bien le même homme qui se trouve au premier plan dans ces deux périodes capitales de notre histoire, et que c’est là une spécificité extrêmement rare, pour ne pas dire unique.
Le livre fut présenté ensuite, le 28 novembre, à Radio Résonance, la radio de Bourges, dans l’émission « Le Temps des cerises » animée par le président Michel Pinglaut. La chanson de l’autre Vierzonnais, Maurice MacNab, Le Métingue du Métropolitain, fut une bonne occasion pour évoquer le rôle prépondérant d’Édouard Vaillant pendant les grandes grèves de la métallurgie vierzonnaise en 1886.
Mais c’est incontestablement le 14 décembre, date exacte du cinquantenaire de la dénomination du lycée Édouard-Vaillant de Vierzon, que les actions furent les plus importantes et les plus émouvantes. Deux de nos adhérents ont été invités à prendre la parole lors des discours officiels. Les élèves, les professeurs en activité et les anciens professeurs, le proviseur, le député-maire, le vice-président du conseil régional, les anciens conseillers municipaux, le directeur académique des services de l’Éducation nationale, sans oublier l’artiste local qui a dirigé la création d’une fresque avec les élèves à l’entrée du lycée, toutes ces énergies ont convergé pour faire de cette journée un moment inoubliable, en soulignant combien les valeurs illustrées par Édouard Vaillant étaient plus que jamais nécessaires à notre époque.
JEAN ANNEQUIN, JEAN-MARIE FAVIÈRE ET MICHEL PINGLAUT