
Dans ses proclamations pour la préparation aux élections de la Commune, le Comité Central définit clairement les conditions de l’exercice d’une véritable démocratie directe :
Les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables.
Quand nous pourrons avoir les yeux partout où se trouvent nos affaires, partout où se préparent nos destinées, alors, mais seulement alors, on ne pourra plus étrangler la république.
La veille du scrutin, les membres du Comité Central prodiguent leurs ultimes conseils aux électeurs parisiens :
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisisez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujous par se considérer comme « indispensables »(...) « Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèreront jamais comme vous maîtres.
Les conseils donnés aux électeurs du 26 mars 1871 sont plus que jamais valables pour les citoyens qui voteront aux élections municipales de l’an 2001. Et, heureux présage, le deuxième tour se tiendra sous les auspices du 130ème anniversaire de la Révolution du 18 mars.