Un texte du catalogue, extrait de la Revue de l’ENA Mensuel(décembre 2003), évoque la « haine incroyable » des écrivains et intellectuels français à la « seule exception, et encore », de Victor Hugo, dont la position a évolué face à la répression. Face à eux, un homme seul, Karl Marx qui « a bâti une légende héroïque ».
Le prix de vente des photographies, toutes vendues, a été généralement plus élevé que celui des livres. Ainsi le livre de Louise Michel mis à prix 2000-3000 € a été vendu 2000 € et la photographie de Braquehais des barricades de la rue de Castiglione mise à prix 600-800 € a été vendue 4000 €. Quant au livre de Pottier mis à prix 1000-1500 €, il n’a pas trouvé acquéreur.
UNE EXPOSITION AU JEU DE PAUME
du 18 octobre 2016 au 15 janvier 2017, sur le thème des Soulèvements, regroupait des « images de tous temps, depuis Goya jusqu’à aujourd’hui et de toutes natures : peintures, dessins ou sculptures, films ou photographies, vidéos, installations, documents... »
Dans cette exposition figuraient Gustave Courbet, Révolutionnaire sur une barricade ; Projet de frontispice pour le Salut Public (1848) ; Première page du Salut Public (2e numéro) ; une affiche de la Commune, Élection de la Commune, Gustave Courbet candidat du VIe arrondissement, scrutin du 16 avril 1871 ; un tableau de Jules Girardet, La Colonne Vendôme après sa chute, 1871 ; un tableau d’Edouard Manet, Guerre civile, 1871 ; une lithographie d’Eugène Disdéri, Insurgés tués pendant la Semaine sanglante de la Commune, 1871 (célèbre cliché controversé de communards dans leurs cercueils).
Un journaliste évoquant cette « exposition fleuve », « base de données de la subversion », a titré son article « Jeu de Paume : Place aux désordres », sorte de référence à l’exhortation finale de l’affiche de début janvier 1871 : « Place à la Commune ! ».
ALINE RAIMBAULT