Le 18 mars 1871, au petit jour, comme à Montmartre, la reprise des canons parisiens parqués aux Buttes-Chaumont s'annonçait sous d'heureux auspices.

Parc d'artillerie des Buttes-Chaumont.18 mars 1871 - photographie Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis
Parc d'artillerie des Buttes-Chaumont.18 mars 1871 - photographie Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis

Le général de division Faron et le général de brigade La Mariouse, à la tête d'une dizaine de bataillons, avaient gravi les pentes des Buttes-Chaumont pour s'emparer du parc d'artillerie.
Mais là aussi, comme à Montmartre, les attelages se firent attendre, et l'alarme fut donnée dans toutes les mes de Belleville. Les gardes nationaux alertés, se regroupèrent, et les barricades commencèrent à s'élever sur les points stratégiques. La troupe se trouva en contact avec une population combative.
Le général Faron put tenir jusqu'à onze heures puis, plutôt qu'engager une lutte fratricide, dont l'issue était incertaine, il préféra battre en retraite sans effusion de sang.
Pendant la Semaine sanglante, les batteries des Buttes-Chaumont cartonnent vigoureusement Montmartre occupé par les Versaillais. Mais le samedi 27 mai, sous une grêle d‘obus les vaillants défenseurs de la Commune doivent abandonner la place.

Marcel Cerf

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