« La vie est un trait de lumière, et c’est la nuit ».
Cette pensée de Céline s’applique bien à Édouard Vaillant. Malgré une vie publique intense, à un très haut niveau, il est pour une grande part inconnu. Pourtant…
Natif de Vierzon, il devint, après des études à Paris, docteur-ès-sciences, docteur en médecine et philosophe. Pendant la Commune, il fut un dirigeant éclairé. Pendant les neuf années de son exil à Londres, il devint un familier de Marx. Après son retour en France, il joue un rôle essentiel comme dirigeant des mouvements socialistes, aux côtés de son ami Jean Jaurès et de Jules Guesde. Il a été un ardent fédérateur de l’unité socialiste. Il a été un promoteur des idées marxistes, qui mettent en lumière les mécanismes du système capitaliste et de la lutte de classe.
Les qualités humaines de cet homme exceptionnel ont été soulignées par ceux qui l’ont côtoyé. Wilhelm Liebknecht déclare que
« Vaillant est celui qui a le plus de sang-froid, de jugement et de sens révolutionnaire concret ».
Lénine :
« Je vois Jean Jaurès et constate l’emprise énorme qu’il a sur la foule. Le discours de Vaillant me plut davantage ».
Longuet :
« Nous avons tous un profond respect pour Vaillant ».
Jules-Louis Breton :
« Personnellement le citoyen Vaillant, tant dans sa vie privée que dans sa vie publique, est le plus bel exemple de probité et de loyauté que puisse donner un homme politique ».
Pourtant Édouard Vaillant est pratiquement inconnu des Vierzonnais. C’est une injustice qui doit être réparée. C’est pourquoi, à l’occasion du centenaire de sa mort, les Amis du Berry de la Commune de Paris et les Amis du Musée de Vierzon ont pris des initiatives culturelles pour contribuer à faire connaître l’existence et l’œuvre de cet homme exemplaire, qui a consacré sa vie à l’avènement de la République socialiste universelle, définie ainsi par Charles Péguy.
Édouard Vaillant mérite la reconnaissance de Vierzon et celle de la Nation.
S’il était présent parmi nous, nous sommes certains qu’il nous conseillerait de suivre le message courageux et plein d’espoir d’Eugène Pottier, écrit à Paris pendant la Semaine sanglante :
« Groupons-nous et demain l’Internationale sera le genre humain ».
ROGER COULON