Charles-Romain Capellaro (1826-1899) était déjà un sculpteur reconnu lorsqu'il s'engagea dans la Commune de Paris. Il appartint à la délégation municipale du XIe arrondissement, qui fit notamment réquisitionner et brûler la guillotine devant la mairie du XIe le 6 avril 1871.

Capellaro : dessin inédit sous la Commune de Paris 1871Avant d'être déporté en Nouvelle Calédonie, il fut enfermé à la prison de Sainte-Pélagie, où il réalisa en août 1871 ce dessin qui semble être une ébauche de sa future sculpture La République brandissant les droits de l'Homme (érigée en plussieurs exemplaires, nptamment dans l'Hérault, dans les années 1885-1900).

Ce dessin, non référencé et inédit, est une pièce exceptionnelle du Fonds Patrick Fonteneau, aux Archives départementles d'Indre-et-Loire.

Document communiqué par Patrick Fonteneau, commenté par Jean-Pierre Theurier

 

À PROPOS DU DESSIN 

Le dessin de Capellaro reproduit dans le dernier numéro ne peut pas représenter une République. Elle tient dans sa main gauche un miroir. Elle est représentée nue, assise sur un rebord qui est sans doute une margelle de puits. C’est la représentation traditionnelle de la Vérité. Mais celle-ci est agitée d’un mouvement de colère et brandit dans sa main droite, prête à frapper, des branches regroupées en balai. Son geste correspond bien au sentiment que devait éprouver l’artiste communard emprisonné à Sainte-Pélagie, où il réalisa ce dessin en août 1871 comme indiqué sur le socle.

Eugénie Dubreuil

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