François Ostyn (1823-1912), élu du XIXe arrondissement au Conseil de la Commune de Paris en 1871, délégué de la Commission des Services publics, avait été condamné à mort par le Tribunal militaire de Versailles, après la Semaine sanglante.

Auparavant, il quitta Paris, pour l’exil en Suisse. Il reviendra en France lors de la loi d’amnistie de 1880, et s’installera à Colombes, alors dans le département de la Seine, aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine. Ce qui n’empêchera pas Ostyn, l’ancien communard, d’être constamment surveillé par le dénommé Ludovic de la Préfecture de Police.


François Ostyn (1823-1912)
François Ostyn (1823-1912)

N’ayant rien renié de ses convictions, il continuera de célébrer la Commune, par des prises de paroles au Père-Lachaise, et dans certaines salles parisiennes, en exaltant la révolution sociale.

À Colombes, il ne manqua pas de participer à la vie sociale, créa la Caisse des écoles et en fut le gestionnaire avec d’autres militants républicains et laïques.

Les premières cantines scolaires ont fonctionné à Colombes grâce à sa ténacité et à ses compétences.

C’est en 1912 qu’il décède, et son nom, François Ostyn, fut donné à l’ancienne rue Thiers, en mars 1971.

IRÈNE GUÉRINEAU

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