ÉCRITS CONTRE LA COMMUNE

Écrits contre la Commune, pièce de théatre.

Après plusieurs représentations en juillet dernier, la pièce Écrits contre la Commune, mise en scène par Antonio Diaz-Florian, est à nouveau à l’affiche du Théâtre de l’Epée de bois (du 16 novembre au 16 décembre). La plupart des écrivains célèbres de l’époque condamnèrent violemment la révolution de 1871. Rares furent ceux qui prirent le parti des insurgés : Jules Vallès, les poètes Rimbaud et Verlaine, Villiers de l’Isle-Adam, et dans une moindre mesure, Victor Hugo, qui mit sa plume au service de l’amnistie des communards. Alphonse Daudet, Alexandre Dumas fils, Gustave Flaubert et même George Sand et Emile Zola rivalisèrent de sarcasmes, comme on peut l’entendre au cours de la pièce. Les deux comédiens, Maxime Vambre et Graziella Lacagnina, réussissent avec brio à donner vie à des textes qui n’ont pourtant pas été écrits pour le théâtre. Quelques Amis de la Commune ont pu assister à la représentation du 4 juillet et intervenir longuement après celle-ci pour présenter l’association et dialoguer avec le public. Un point de rencontre était assuré par la commission Littérature.

John Sutton

Écrits contre la Commune, pièce de théatre, Du 16 novembre au 16 décembre, le lundi, mardi et mercredi à 21 h. Théâtre de l’Epée de bois. M° Château de Vincennes, puis bus 112 ou navette Cartoucherie.

 

RÉÉDITIONS DES DESSINS DE BORIS TASLITZKY

Boris Taslitzky, Dessins faits à Buchenwald, Biro éditeur.

Notre ami Boris, décédé il y a quelques années, aurait été heureux de la réédition de ses dessins et aquarelles réalisés au camp de Buchenwald grâce à la solidarité des détenus. L’un d’eux avait d’ailleurs apporté ses œuvres à Aragon qui en avait organisé la première parution dès 1945, bientôt suivie d’une deuxième en 1978. Cette troisième édition comporte des œuvres inédites et des extraits de ses carnets. En février, deux mois avant la Libération, il écrit au sujet de ses codétenus résistants : « L’on vous appelle des haineux parce que vous êtes des passionnés. Il est vrai qu’ils avaient qualifié Vallès de la même épithète. » L’artiste qui a peint le Mur des Fédérés, était un grand admirateur de Courbet au sujet duquel il avait écrit un long article paru dans La Nouvelle Critique en 1971 pour le centenaire de la Commune. En voici un extrait particulièrement intéressant :

« Son art est de volonté déterminée par la lucidité, toute orientée dans un combat sans merci contre l’Idéalisme sans cesse renaissant ; il bat en brèche l’illusion, l’évasion, la rêverie mystique par le choix des sujets, la profondeur de la matière picturale, la solidité de la construction plastique qui le fait penser dans le Réel. »

Si vous ne trouvez pas ce beau livre dans votre librairie, vous pouvez joindre l’éditeur.

Eugénie Dubreuil

Boris Taslitzky, Dessins faits à Buchenwald, Biro éditeur, 11 rue des Arquebusiers, Paris 3e , Tél 01 49 96 43 92

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