Ce 30 novembre 2013, dans les jardins du palais du Pharo et malgré un fort mistral glacial, nous étions plus de 30 (sans compter les retardataires) à rendre l’hommage qu’il mérite à Gaston Crémieux.
Étaient présents parmi nous Marie-France Palloix, conseillère municipale, et Patrick Menucci, maire du 1er secteur de Marseille et député, ce qui donnait une solennité toute particulière à la pose de la plaque commémorant l’exécution de celui qui fut à la tête de la Commune de Marseille. Ont pris la parole le président du comité de Marseille (Gilbert Bertolini), un membre du bureau départemental de la Libre Pensée (Louis Bernabeu) et les élus. La conclusion revint à notre secrétaire générale, Françoise Bazire, qui s’était déplacée pour nous faire l’honneur de sa présence.
Après une interruption, nous nous sommes retrouvés pour un repas pris dans la bonne humeur grâce à une chaleur retrouvée. Notre banquet s’est terminé par des chants de la Commune.
Le lendemain, le quotidien La Marseillaise a publié une photo de l’événement.
MICHEL KADOUCH
PAR LE PRÉSIDENT DU COMITÉ DE MARSEILLE,
GILBERT BERTOLINI
« Il y a 142 ans, ici même, dans la matinée du 30 novembre 1871, sur les ordres du gouvernement d’Adolphe Thiers, la révolution, menée par le peuple de Marseille et dominée par la classe ouvrière, fut assassinée.
L’homme qui venait d’être fusillé n’était autre que Gaston Crémieux. Il naquit le 27 Juin 1836, dans une famille juive. Il devint avocat et s’installa à Marseille en 1862. Se rendant compte des difficultés que rencontrait la classe ouvrière marseillaise, il en devint le farouche défenseur. Il fut, en 1865, un vigoureux défenseur de l’école laïque. Le 22 mars 1871, il prend la tête du mouvement révolutionnaire marseillais qui dura quinze jours.
Il ne cessa de se battre en faveur de tous les opprimés. Il ne s’est cru ni prophète, ni héros. Il fut l’incarnation même d’un idéal qu’est la liberté, l’égalité et la fraternité. Martyr de la Commune, il paya un lourd tribut pour son engagement. Apprécié de tous, il restera durant de très longues années la figure emblématique du mouvement révolutionnaire marseillais. De lui, Victor Hugo disait : « Gaston Crémieux qui était un poète rare dont le public saura mesurer la grandeur au succès de ses œuvres et à celle du malheur dont il fut victime. »
Ainsi la commune de Marseille comme celle de Paris fut un rêve inachevé. »