Nous commémorons le 140e anniversaire de la Commune de Paris, et nous honorons celles et ceux qui ont été fusillés, emprisonnés, déportés, exilés lors de la répression versaillaise.

Le 11 Juillet 1880, la loi portant amnistie générale des communards est votée et publiée. Gambetta déclare à cette occasion : il fallait fermer « le livre de ces dix années » et mettre la « pierre tumulaire de l’oubli sur les crimes et les vestiges de la Commune ». L’amnistie est un pardon légal, permettant l’oubli des événements et des mesures politiques du Printemps 1871. Mais nous ne voulons pas que la société actuelle oublie les élus de la Commune et les Parisiens qui ont réalisé, ensemble, une telle œuvre démocratique, sociale, culturelle, et humaniste. Malgré les propos de Gambetta, nous refusons d’enterrer la Commune, parce que la Commune n’est pas morte ! Les communards ont été amnistiés en 1880, ils n’ont jamais été réhabilités. Aujourd’hui, nous demandons comme une urgence démocratique leur réhabilitation.

« L’Histoire finira par voir clair et dira que nous avons sauvé la République ».

Eugène Varlin a prononcé ces paroles quelques heures avant d’être fusillé, le 28 mai 1871. Le temps est venu de lui donner raison. L’esprit de la Commune de Paris est plus que jamais vivant, et son œuvre mérite aujourd’hui d’être connue et amplifiée pour nous aider à porter l’espoir d’une société meilleure et plus juste.

Vive la Commune !

MURIEL VAYSSADE 

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