Créé pour l’occasion, le tout jeune comité local des Amis de la Commune de Paris a été à l’initiative de nombreuses manifestations tout au long du mois de novembre 2011 dans la capitale gersoise.
Pas moins de trois expositions, deux conférences et deux spectacles ont été présentés à la population.
Tout d’abord, au Merle Moqueur, bar à vins bouquiniste du centre ville et siège de notre association, une exposition sur « la Commune en images » a rassemblé des affiches, des journaux (originaux et reproductions) et des gravures sur le sujet.
L’inauguration s’est faite en chansons avec un concert des Fleurs du Mâle, groupe bien connu des auscitains qui nous ont régalés de leurs chansons réalistes et dansantes.
L’exposition « Les arts pendant la Commune de Paris » était, elle, présentée à la librairie les Petits Papiers pendant une quinzaine de jours.
C’est dans ce cadre que nous avons reçu Maxime Jourdan, historien et sociologue, qui est venu présenter à une nombreuse assistance (plus de 50 personnes) son ouvrage, un des classiques de la littérature communarde : Mes cahiers rouges, souvenirs de la Commune de M. Vuillaume, édités pour la première fois dans leur intégralité.
Enfin, s’est tenue au Centre Cuzin (une église désaffectée) l’exposition sur « l’histoire de la Commune de Paris » où, pendant une semaine nous avons reçu un public nombreux et enthousiaste. Des vitrines avec des objets agrémentaient l’espace ainsi qu’une importante table de presse qui a eu beaucoup de succès. La pétition sur la réhabilitation des communards a reçu de nombreuses signatures. Plus de 200 personnes nous ont rendu visite.
Deux groupes scolaires sont également venus. Une conférence animée par Yves Lenoir sur « l’histoire et l’oeuvre de la Commune de Paris » est venue compléter cette manifestation. Cette dernière semaine s’est conclue par un spectacle en chanson autour de Gaston Couté qui a rassemblé plus de 80 personnes. A noter qu’une magnifique barricade avait été montée et qu’un mannequin, habillé en garde national armé de son chassepot, semblait veiller sur cet espace où flottait le drapeau rouge !
Cette première initiative a été un véritable succès. Pas moins de douze articles de presse ont rythmé ce mois de manifestations. Le public a été présent, enthousiaste et nous a encouragés dans notre démarche. Parions que nos prochaines manifestations auront autant de succès !
ROBERT ABILA
110ème anniversaire de la mort de Prosper-Olivier Lissagaray
Le 19 novembre 2011, le comité du Gers des Amis de la Commune de Paris a célébré l’anniversaire de la disparition de Prosper-Olivier Lissagaray (1838-1901).
Né à Toulouse, il n’en reste pas moins issu du berceau familial de Vic-Fezensac au château du Cruzat-Pimbalet, non loin d’Auch dans le Gers. Ce Gascon au tempérament fougueux, toujours prêt à poser la plume pour prendre l’épée dans un duel, occupe une place originale dans l’histoire politique de la seconde moitié du XIXe siècle.
Journaliste, républicain, libre penseur, écrivain et acteur de la Commune de Paris (il fut un des derniers à combattre sur la dernière barricade nous dit la légende), son ouvrage sur le sujet reste une référence incontournable.
Dans le département, il dirigea L’Avenir, journal démocratique du Gers et des Hautes-Pyrénées.
Réunis autour de la stèle élevée en 1901 en son honneur au Jardin Ortholan, au centre ville d’Auch, une trentaine de personnes ont écouté les interventions de la Libre Pensée du Gers et de notre association.
Après une minute de silence dédiée aux victimes de la répression versaillaise, un hommage en chansons a été rendu aux communards.
Le public s’est joint à nous pour chanter Le Temps des cerises, La semaine sanglante et bien sûr La Commune n’est pas morte !
Cette manifestation s’est terminée autour d’un communard et nous avons salué la mémoire de ce « Mousquetaire de la Sociale » qu’était Prosper-Olivier Lissagaray.
Robert Abila