Les événements, qui se sont déroulés au long des 72 jours de la Commune de Paris, ont marqué les 142 dernières années, avec une œuvre toujours au cœur de l’actualité telle la démocratie dont nous avons fait, comme l’illustre notre carte d’adhérent, le thème de l’année 2013.

La Commune a proposé en son temps et pour la première et unique fois de notre histoire, une organisation démocratique permettant de parvenir à la justice sociale.

Le Comité central de la Garde nationale, installé à l’Hôtel-de-Ville depuis le 18 mars, précise que les membres de l’assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l’opinion, sont révocables, comptables et responsables.

Elle implique les citoyens dans l’organisation du travail en mettant en œuvre la cogestion des ateliers abandonnés par les patrons.

Le principe de la Commune c’est l’initiative et l’action du peuple. C’est ainsi que les citoyens du XIe arrondissement décident de brûler les deux guillotines. Il faut aussi établir une justice égale et gratuite. Enfin, la Commune est favorable à l’élection des juges.

Les femmes se prononcent sur la nécessité de faire cesser l’exploitation des êtres humains dans le domaine du travail et réclament l’égalité des salaires. Elles déclarent « nous ne voulons plus de maîtres, plus d’exploiteurs » et imposent une école gratuite et laïque pour tous, garçons ou filles.

Le gouvernement du peuple par le peuple, c’est la démocratie la plus authentique qui ait jamais existé à travers l’histoire, une démocratie directe reposant sur la citoyenneté active.

Quelle remise en cause de la délégation de pouvoir et de la bureaucratie !

Aujourd’hui, le monde subit les conséquences dramatiques de la puissance de la finance : les entreprises ferment, le chômage atteint des sommets, la précarité ne cesse d’augmenter, les droits des travailleurs sont bafoués. Les retraites, les services publics, l’assurance chômage, la réglementation du travail, la sécurité sociale, tous les domaines sont touchés.

Il est temps aujourd’hui, dans l’esprit de la Commune de Paris, en tenant compte des bouleversements, des besoins de tous, de bâtir une vraie démocratie et nous invitons les associations, syndicats, partis politiques, qui se reconnaissent dans la Commune, à rappeler ses valeurs en participant nombreux à la montée au Mur des Fédérés, le 25 mai 2013.

« Quand nous pourrons avoir les yeux partout où se traitent nos affaires, partout où se préparent nos destinées, alors, mais alors seulement, on ne pourra plus étrangler la République », (Appel du comité central de la Garde nationale pour les élections de la Commune).

JOËL RAGONNEAU

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