Notre ami Jean-Claude Liebermann est brutalement décédé le 31 décembre 2017. Nous reproduisons ci-dessous l’hommage qui lui a été rendu par Joël Ragonneau, lors de ses obsèques, au Père-Lachaise, le 10 janvier 2018.
« Chère Sophie, cher Mathias, chère Paule, Mme Liebermann, chers Amis, Mesdames, Messieurs,
Il est bien difficile de mettre ses idées en ordre devant une page blanche quand l’émotion vous submerge.
Quelle nouvelle brutale, quel choc ! On n’arrive pas à imaginer que jamais plus Jean-Claude ne sera là avec sa faconde, son humour, mais aussi et surtout sa fidélité aux idéaux de notre association.
Adhérent aux Amies et Amis de la Commune depuis 1994, membre du conseil d’administration, secrétaire général de 2009 à 2011, membre de la commission fêtes et événements, il faisait partie de ceux sur qui on pouvait compter pour toutes nos manifestations : parcours du 18 mars, banquet, montée au Mur des Fédérés, ici même au Père-Lachaise (manifestation auquel il tenait particulièrement), Fête de l’Humanité, Fête de la Commune et les réunions où il donnait un avis très apprécié par ses copains. Il faisait partie aussi de notre pièce de théâtre Le rendez-vous du 18 mars, dans laquelle il jouait le rôle d’un fédéré. Son costume de scène est ici.
Ils sont nombreux, ceux qui travaillaient ou ont travaillé avec lui dans notre association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871, pour défendre cet idéal des communards, un des fils d’Ariane de sa vie. Bon, chaleureux, profondément humain, voilà Jean-Claude tel qu’il était et nous restera.
J’en veux pour preuve le banquet qu’il organisaittous les ans à Rungis, où il a effectué une partie de sa carrière professionnelle. Il aimait à y retrouver ses Amis de la commission Fêtes et événements pour un moment chaleureux et convivial.
Une anecdote et je suis sûr qu’il ne m’en voudrait pas de la raconter. Habitant près de notre local, on aurait pu imaginer qu’il soit le premier arrivé lors des réunions. Eh bien non ! C’était plutôt l’un des derniers. Il est vrai qu’il était très connu sur la Butte-aux-Cailles, s’arrêtant pour saluer commerçants ou habitants du quartier. Cela nous amusait toujours car lorsqu’il arrivait, il cherchait toujours une explication, et nous aimions bien le taquiner sur le sujet.
Grand amateur de voyages, il les racontait à chaque retour, avec photos à l’appui pour certains. Personnellement et grâce à lui, j’ai pu ainsi traverser plusieurs fois l’Atlantique sur le France, sans avoir à quitter le XIIIe.
Au-delà de notre peine, nous sommes heureux, pour les uns, d’avoir compté au nombre de ses amis et réjouissons-nous, pour les autres, d’avoir eu le privilège de croiser son chemin.
Nous voulons dire aujourd’hui à Sophie, à Mathias, à Paule, à Mme Liebermann et à sa famille toute notre amitié.
Jean-Claude s’en est allé, mais il restera vivant dans nos pensées, dans nos cœurs et dans notre combat. Tu peux compter sur nous pour continuer celui-ci, afin que vivent la Commune et les idéaux pour lesquels se sont battus les communardes et les communards, et afin que le soleil brille toujours.
Salut Jean-Claude. »
JOËL RAGONNEAU
co-président des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871