En 1874, un peintre de paysages montagnards, alors en grande renommée, peignait ce qui est sans doute la seule oeuvre militante de sa carrière. Son modèle n’était autre qu’Edouard Vaillant. Le peintre, de sept ans son cadet, avait vingt-sept ans. On ignore ce qui a poussé ce jeune Ernest Victor Hareux à entrer dans les vues d’un Vaillant qui n’avait alors qu’une idée en tête, venger l’odieuse mise à mort de la Commune. Car ce tableau, ainsi que nous l’a magistralement expliqué Gilles Candar, est un message symbolique, ce qui explique l’étonnante tenue de garibaldien : le héros italien, lui aussi, fut vaincu, condamné à l’exil, puis à mort par contumace.

Mais ensuite, il entra dans l’histoire par la porte la plus glorieuse. Pourquoi l’histoire ne favoriserait-elle pas encore un retournement de ce type ? Il ne restait plus au peintre que d’ajouter une touche finale : «  À mon cher ami Vaillant 1874  ». Cette actualité nous rattrape, 144 ans après, en ce 24 février 2018, avec la conférence/vernissage à Bourges, au siège de la Fédération du Parti Socialiste intitulée :

«  À l’occasion de la restauration du tableau d’Edouard Vaillant, retour sur 130 ans de socialistes dans le Cher  ».

L’accueil, assuré par Guillaume Crépin, le Premier secrétaire, fut suivi d’un atelier sur l’histoire de Vaillant et du PS local, avec Gilles Candar. Puis le tableau remis à neuf fut révélé en présence de Philippe Fournié, vice-président de la Région Centre-Val de Loire, et de Jill Gaucher, secrétaire de la section PS de Vierzon, où elle est maire adjointe.

Vierzon, la ville natale d’Edouard Vaillant, qui récupéra le tableau en 1955 sous la municipalité SFIO de Maurice Caron. Mais pour en savoir plus sur ces tribulations, il n’est que de relire l’article de Gilles Candar dans le numéro 68 de La Commune du 4e trimestre 2016 [1], article que nous avons archivé sur notre blog à la date du 4 décembre 2016. Inutile d’ajouter que ce qui touche à Edouard Vaillant nous tient toujours, dans le Berry, particulièrement à coeur. Ce n’est pas notre Ami Gérard Guéraud, qui est aussi secrétaire de section Cher-Nord, qui dira le contraire. C’est lui qui nous a accueillis d’abord, Michel Pinglaut, notre co-président pour le Cher, Edwige Sallé, qui prononça le discours en décembre sur la tombe d’Édouard Vaillant au nom du PC, et Jean-Marie Favière, auteur de deux volumes sur Edouard Vaillant, notre chargé de communication.

LE BUREAU DES AMIES ET AMIS DU BERRY


[1] Gilles Candar, Éric Lafon, « Vaillant en garibaldien. Histoire d’un tableau », La Commune, n° 68, 2016/4, p.12-13.

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