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Présentation de l'Association des Amies et Amis de la Commune de Paris - 1871.
Créées en 1882 par les Communards de retour d’exil ou de déportation, l’association des Amis de la Commune de Paris (1871) est la plus ancienne organisation du mouvement ouvier français.
1 - La Commune de Paris – L’idée démocratique.
En 1871, le peuple de Paris s’est emparé du pouvoir pour changer la société. Nourri par un idéal profondément démocratique, ce mouvement est aujourd’hui plus que jamais d’actualité dans notre monde où l’intolérance et les inégalités continuent de sévir.
2 - Le sens du mot « Commune ».
De nos jours, le terme « commune » est synonyme de « municipalité ». Au moyen Age, il désigne une ville administrée par des citoyens affranchis du joug féodal. C’est cette notion que la Commune de Paris de 1871 a fait référence.
3 - L’héritage de la Révolution française.
La Révolution française avait institué trois valeurs essentielles : Liberté, Egalité, Fraternité. Jugeant ces valeurs bafouées par le pouvoir en place, la Commune de Paris de 1871 entreprend de leur redonner vie.
4 - Le Second empire, progrès et inégalités.
Sous le règne de Napoléon III, la France connaît un développement économique, industriel et financier considérable. Mais cet essor s’accompagne d’une intense exploitation de la classe ouvrière qui aboutit logiquement à des mouvements sociaux.
5 - Le peuple de Paris en 1870.
Sous le second Empire, Paris compte environ 2 millions d’habitants. On y trouve des ouvriers, des artisans, des employés, des commerçants et des intellectuels, autant de catégories sociales qui se regrouperont dans le mouvement de la Commune.
6 - La Première Internationale.
Fondée en 1864, notamment par le philosophe Karl Marx, l’Association Internationale des Travailleurs a accueilli dans ses rangs et inspiré les futurs acteurs de la Commune de Paris.
7 - La guerre de 70 et la chute du Second Empire.
En 1870, Napoléon III s’engage dans un conflit armé contre la Prusse. Sa défaite va provoquer en France une série d’évènements politiques qui conduiront à la Commune.
Le 4 septembre 1870, les Prussiens entament un long siège qui va rendre Paris exsangue. Le peuple de la capitale refuse d se rendre à l’ennemi, mais il se sent trahi par le gouvernement.
9 - Deux comités pour sauver Paris.
Contestant l’autorité d’Adolphe Thiers, nommé chef de l’exécutif parisien par le gouvernement exilé à Versailles, le peuple de Paris refuse de se rendre aux Prussiens. Il est encadré par deux comités : le Comité central des vingt arrondissements de Paris et le Comité central de la Garde nationale.
Lorsque Thiers, chef de l’exécutif, ordonne à l’armée de saisir des canons qui appartiennent à la Garde nationale, il met le feu aux poudres et provoque une insurrection populaire. La Commune est née.
Une date historique « Il me semble que le 18 mars 1871 est la plus grande date de l’Histoire de France depuis le 10 août 1792. C’est à la fois le triomphe de la République des travailleurs et l’inauguration de la Fédération communale. Les progrès intellectuels et moraux avaient été immenses puisqu’un changement de cette portée a pu s’opérer presque parfaitement. » Élisée Reclus.
11 - La Commune, une démocratie authentique.
Avec la Commune apparaît une nouvelle conception de la démocratie qui encourage les citoyens à intervenir directement dans les affaires publiques.
Si la Commune est par essence un mouvement collectif, certains communards sont passés à la postérité, de par leur charisme, leur action ou leurs écrits.
Suite…
13 – L’œuvre sociale de la Commune.
Soixante-douze jours au pouvoir : trop peu de temps pour mettre en œuvre une véritable politique sociale, mais assez pour concrétiser quelques idées fortes.
Combattantes, oratrices, organisatrices, les femmes ont joué un rôle fondamental dans la Commune de Paris, démontrant avec courage et détermination la légitimité de leur volonté d’émancipation.
15 – Patriotisme et internationalisme.
Née d’un élan patriotique, face à l’invasion prussienne, la Commune n’en est pas moins un mouvement internationaliste qui accueille dans ses rangs nombre d’étrangers.
16 – Laîcité, éducation populaire, culture pour tous.
Animée par un sentiment anticlérical, la Commune donne naissance au principe de l’école laïque. Elle œuvre aussi pour l’accès des couches populaires à l’instruction et à la culture.
17 – L’administration de la Commune.
Tout en remettant en route des services publics très dégradés par le siège de Paris, la Commune tente de réformer. Dans ces deux tâches, ses élus font preuve d’une rigueur exemplaire.
Pendant la Commune de Paris, l’insurrection ne se limite pas à la capitale. La fièvre révolutionnaire agite la France entière et plusieurs villes proclament leur propre Commune.
19 – La Semaine sanglante : Une tuerie programmée.
Du 21 au 28 mai 1871, Adolphe Thiers écrase impitoyablement la Commune. Une attitude qui se veut exemplaire pour décourager dans l’avenir d’autres soulèvements populaires.
20 – La répression judiciaire.
Traités en criminels par la justice des vainqueurs, les survivants de la Semaine sanglante ont été exécutés, incarcérés ou déportés, payant ainsi au prix fort leur ardeur révolutionnaire.
Après la Commune, naît en France un élan de soutien aux insurgés victimes de la répression judiciare. On lance des souscriptions pour adoucir la vie des déportés et on réclame leur amnistie.
« Le cadavre est à terre, mais l’idée est debout ! » écrit Victor Hugo au terme de la Semaine sanglante. Plus d’un siècle après, la Commune est encore vivante : des dizaines de mouvements politiques, syndicaux ou associatifs se réclament de son héritage.
De nombreux portraits de combattantes et combattants de la Commune de Paris 1871