C’est sous un soleil radieux que s’est déroulée cette année notre Fête de la Commune. Côté animation, nous avons eu le plaisir de retrouver Riton la Manivelle, Malène et Fanchon, de découvrir Nathalie Milon qui a su nous émouvoir avec son répertoire de chants révolutionnaires, d’écouter Jacki Feydi nous chanter Jean-Roger Caussimon et de présenter notre pièce de théâtre, Le rendez-vous du 18 mars, interprétée par les membres de notre association.

Notre stand littérature a une nouvelle fois attiré beaucoup de monde, et notre buvette, avec l’apport de divers gâteaux préparés par nos adhérents, a connu également un grand succès.

Cette fête a aussi été l’occasion de rappeler qu’en 72 jours, la Commune de Paris a laissé une trace indélébile dans l’histoire.

Pendant cette période, le courant ouvrier de la Commune va mettre au centre de ses revendications les problèmes économiques et sociaux tels qu’ils étaient formulés par les organisations sociales, en particulier dans le programme de la Première Internationale qui fête cette année son 150e anniversaire.

Parmi les membres de l’Internationale, nous trouvons notamment Léo Fränkel, Louis Eugène Varlin et André Léo.

La Commune va administrer Paris jusqu’au 21 mai 1871. Son action législatrice est considérable. Seront décrétées des mesures d’avant-garde que la république n’a souvent reprises que plusieurs décennies plus tard et qui aujourd’hui sont encore malmenées.

Les acquis sociaux, comme toute l’œuvre et les idéaux de la Commune, demeurent d’une grande actualité dans la mesure où elle a su poser et résoudre, dans les termes de son époque, des problèmes qui nous interpellent encore aujourd’hui. Que cela soit sur les conditions de travail, la justice ou encore l’éducation.

Lorsqu’aujourd‘hui, nous voyons les menaces qui sont portées sur les tribunaux des Prud’hommes, avec l’objectif à peine voilé de les supprimer, lorsque le patronat parle ouvertement de supprimer les 35 heures, de modifier, voire de supprimer, le code du travail, lorsque les retraites ne sont plus revalorisées et que l’on ose parler de « prime » pour des retraites, lorsque l’on revient sur des décisions prises d’encadrement des loyers, lorsque le droit de vote aux étrangers n’est toujours pas à l’ordre du jour malgré les promesses, lorsque le racisme et la xénophobie menacent la république.

Eh bien, lorsque l’on additionne tous ces points, ou que l’on regarde tout simplement notre société, notre monde, on peut dire sans se tromper :

Faisons vivre les idéaux de la Commune !

DIDIER BERGER

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