Illustres Communards
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Léon David Brès (1) est né le 6 juillet 1838 au mas du Cambonnet (ou Chambonnet) dans la commune de Saint-Martin de Boubaux dans les Cévennes de basse Lozère. Son père David, 25 ans, est cultivateur, sa mère Victoire Laval a 24 ans. La population de Saint-Martin de Boubaux est presque exclusivement protestante et fermement républicaine. Elle participa à la résistance au coup d’État de 1851 et 24 habitants du village furent poursuivis pour cette action. Parmi eux, cinq portaient le patronyme de Laval. On peut imaginer qu’ils relevaient, de plus ou moins près, de la parentèle de la mère de Léon David. Parmi eux Jean-Louis Laval pasteur de l’église réformée, âgé de 55 ans (2). Lors du référendum, le non l’emporte à 55 %.
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La Commune est en avance sur son temps pour l’ensemble de son programme social proposé en mai 1871, mais elle l’est aussi sur les questions d’environnement, d’écologie et de défense de la nature grâce à l’énorme travail réalisé par le géographe, communard : Élisée Reclus.
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UN ÉLÈVE-INGÉNIEUR HONGROIS AU SERVICE DE LA COMMUNE DE PARIS
Fils d’un patriote de 1848, ce jeune Hongrois avait derrière lui l’Académie navale de Fiume et une expérience de marin quand il quitte son pays pour l’Angleterre en 1866. Après une année difficile à Cardiff, il vient s’installer à Paris après avoir obtenu des « subventions » de son pays pour devenir ingénieur. Il s’inscrit en effet à l’École des Ponts et Chaussées, et en même temps à l’École des Beaux-Arts et à la Sorbonne, où il suit des cours de philosophie et de littérature. Le rapport rédigé le 15 octobre 1872 pour le 20e Conseil de guerre dresse son état de services pendant la Commune de Paris en signalant avec ironie que
« pour remercier le pays qui lui a offert l’hospitalité et les moyens de faire sa carrière, [il] utilisa contre lui les connaissances qu’il y a acquises ».
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naît le 7 juillet 1843 dans une famille paysanne du Loiret établie à Beaugency (Loiret) ; son père Jean-Pierre et sa mère Louise sont tous deux journaliers. Théophile a une sœur aînée née avant mariage en 1834 (Louise), et un frère cadet (Jules) né en 1847. Les deux garçons sont brillants à l’école. À 11 ans, Théophile reçoit le second prix « d’arithmétique et de système graphique » (1). Appartenant à la classe 1863, il est réformé au conseil de révision et déclaré « impropre au service » (2).
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Dès la Semaine sanglante, plusieurs dizaines de milliers de Parisiens et de Parisiennes, gardes nationaux ou non, furent raflés pour leur participation supposée à l’insurrection.
Plus de 10 000 hommes et enfants furent amenés dans des conditions inhumaines en wagons à bestiaux plombés en direction de Brest et furent jetés sur des bateaux-prisons. Les deux tiers firent l’objet de non-lieux faute de preuves.
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Relisons cet article de presse :
« Paris ce 13 juillet 70. Aujourd’hui, à quatre heures, une foule nombreuse stationnait rue Oberkampf, aux abords du n° 104. Les hommes avaient à leur boutonnière un bouquet d’immortelles. Les voitures ne pouvaient plus circuler.
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Les hommes féministes sont quelques-uns sous la Commune (Eugène Varlin, Benoît Malon, Léo Fränkel…). Parmi eux, Jules Allix, connu surtout pour ses excentricités, se distingue par la persévérance de son engagement, animant un comité de femmes dès 1870.
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Le pédagogue libre penseur
Jean Rama dit Joanny naît le 25 juillet 1828 à Lyon. En 1850, il s’oppose à la loi Falloux. Il est un des instituteurs révoqués par l’Empire. Après le métier de fondeur, il devient employé du chemin de fer. Il réside alors dans le Cher, à Bourges, dans une rue animée, avant de s’installer à Paris, 11, rue Caroline dans le 17e.
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Né le 9 février 1850, Émile Giffault, dessinateur, géographe et cartographe, participa aux événements de la Commune et laissa un témoignage particulier de son exil en Nouvelle-Calédonie.
Avant d’entrer dans la Garde nationale en 1870 et de participer au soulèvement d’octobre, Émile Giffault publia ses premières cartes dans un ouvrage du célèbre géographe Élisée Reclus, dont il fut aussi l’élève.
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L’année 2021 a été aussi le 150e anniversaire de la mort du penseur Pierre Leroux. Un colloque lui a été consacré le 11 décembre dernier à Boussac, en Creuse, autour de son actualité : élargissons le sujet en resituant Pierre Leroux dans son rapport à la Commune de Paris.
C’est moi qui le premier me suis servi du mot socialisme. Je forgeai ce mot par opposition à individualisme qui commençait à avoir cours. Pierre Leroux, 1831.
Si Pierre Leroux, revenu volontairement à Paris après l’armistice du 28 janvier 1871, n’y était décédé le 12 avril au début de la Commune, ce qui a conduit à des obsèques officielles, nous n’aurions jamais vraiment perçu le regard des communards porté sur le socialisme utopique qui a influencé la société sur le plan des idées nouvelles durant une bonne partie du XIXe siècle.
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Le 19 juillet 1870, Napoléon III déclare la guerre à la Prusse. Rapidement le conflit tourne à la catastrophe pour la France. L’armée de Bazaine s’enferme dans Metz. Celle de Mac Mahon se rend à Sedan le 2 septembre et Napoléon III est fait prisonnier. Deux jours après, Paris s’insurge et la Troisième République est proclamée avec la formation d’un gouvernement de Défense nationale qui décide de continuer la guerre. Fin septembre, Paris est encerclé par l’armée allemande. Léon Gambetta (1838-1882), ministre de la Guerre, organise depuis Tours l’armée de la Loire qui doit délivrer Paris. Devant la menace allemande, il est créé une armée des Vosges à partir de francs-tireurs, de mobiles, de volontaires étrangers dont beaucoup d’Italiens.
Le plus célèbre est Giuseppe Garibaldi.
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Surtout connu comme gendre de Karl Marx, Charles Longuet a été remis en lumière par Michèle Audin dans son roman, Comme une rivière bleue (Gallimard, 2017), puis par Gérald Dittmar, auteur d’une biographie unique à ce jour (éditions Dittmar, 2018). Il était temps de redécouvrir le parcours de cette figure longtemps oubliée de la Commune.
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Depuis longtemps l’idée m’était venue de rentrer en France par un coup d’éclat. Les concours m’avaient réussi jusqu’alors. Pourquoi ne pas concourir pour un des prix de l’Académie française ? Non point pour un de ceux qu’elle décerne à des oeuvres imprimées ; ils sont acquis d’avance, sauf exceptions trop rares, non au talent, mais aux opinions bien portées ; et je n’avais aucune illusion sur l’accueil qui serait fait par ce Sénat littéraire à un livre signé d’un exilé, à moins que cet exilé ne fût un repenti. Mais n’avait-elle pas chaque année un prix de poésie ou un prix d’éloquence dont elle fixait le sujet et pour lequel les manuscrits présentés devaient être inédits et les concurrents anonymes ? Quel tour à jouer à la docte et rétrograde compagnie que de lui faire couronner à son insu un affreux révolutionnaire, un communard !
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Émile Gentelet, qui vit le jour le 16 janvier 1835 à Bourg-en-Bresse (Ain), est décédé à Paris à l’âge de 60 ans, alors que l’espérance de vie à sa naissance n’était que de 38 ans. La destinée ne lui fut pas inclémente puisqu’il échappa probablement trois fois à la mort : au terme de la Semaine sanglante, à l’issue de son premier procès et avant son retour de Nouvelle-Calédonie.
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Jules Louis Latissière naît le 10 novembre 1832 à Éguzon (Indre), dans une famille de marchands-propriétaires. En 1851, il est déjà parti à Paris, car il n'est plus recensé avec ses parents.
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Comme Raphaël Meyssan (1), j’ai découvert que j’avais un voisin communard. Ce voisin était le colonel Victor Bénot, garçon boucher dans le civil, qui demeurait 149 rue de Flandre, à Paris XIXe, comme le rappellent les documents du dossier conservé aux archives de la Préfecture de police (2). Il travaillait à deux pas, au 161 de la rue de Flandre, chez Léon Marais, comme employé au transport des viandes.
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Le 18 mars 1871, dans la nuit, Thiers ordonne de prendre le contrôle des canons de Montmartre. Paris est alors en pleine ébullition. Lorsque, vers 3 heures du matin, les premiers soldats, conduits par le général Lecomte, arrivent sur la butte, les femmes donnent l’alerte et la population accourt.
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À Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, l’association Connaissance et sauvegarde de Saint-Léonard-de-Noblat a organisé à la salle des fêtes une exposition consacrée aux artistes locaux, du 5 août au 5 septembre 2021.
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Une biographie rapide
Alexis Rieutord naît à Chamborigaud (Gard), le 2 septembre 1837, dans le quartier de l’Apostoly. Son père, Alexis Rieutord, venait du Mas d’Amalet, commune de Génolhac, à quelques kilomètres ; sa mère Geneviève Pontet, était native de Chamborigaud.
Il se marie le 23 juillet 1866, au Collet-de-Dèze (Lozère), avec Marie, Ursule, Apollonie Maurin. Leur premier fils, Némorin, Emile, Samson, est né à Chamborigaud en 1867.
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"Le petit Robespierre de la Commune"
Dirigeant du Comité central de la Garde nationale pendant les deux mois de l’insurrection, condamné à mort par contumace, Jules Louis Audoynaud était un parfait inconnu avant la Commune et il est redevenu un inconnu après la Commune, son dossier de justice ayant été égaré au Fort de Vincennes (1).
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Un itinéraire militant et aventureux
Jules Montels naît le 25 mars 1843 à Gignac (Hérault) dans la petite bourgeoisie d’État. Après des études classiques et littéraires à Béziers, il est militaire sous le Second Empire en Algérie et au Mexique, puis militant républicain dans l’Hérault et à Paris.
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Dans la lignée de la Commune Insurrectionnelle de Paris de 1792, la Commune de Paris constituée en 1871 fait une large place à tous les étrangers dans ses rangs.
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Léon Pierre Chevallier naît à Sablé-sur-Sarthe le 15 mars 1847. Son père Jean, journalier, est âgé de 43 ans et sa mère, Jeanne, née Georget, a 46 ans. Ses parents, qui ont grandi et se sont mariés le 23 septembre 1824, à La Baconnière en Mayenne, rejoignent Sablé-sur-Sarthe avec trois enfants.
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Parmi les milliers de natives et natifs provinciaux engagés dans la Commune de Paris, il s’en trouve quelques-uns et quelques-unes aux destins atypiques. En évoquant celui du Castelroussin indrien Pierre-Philippe Lebeau, seul déporté à avoir réussi son évasion, nous voulons témoigner pour ces « anonymes », femmes et hommes, qui ont fait l’histoire en 1871 et qui méritent la même reconnaissance que les têtes pensantes de la Commune.
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Plus républicain que socialiste ! Tel était l’état d’esprit d’Henri (ou Henry) Brissac durant son séjour néo-calédonien :
Nous, les vaincus de la Commune de 1871, nous redoutions surtout le retour de la monarchie. Il nous fallait la République avant tout. La République pour nous était l’alma mater qui devait engendrer la transformation sociale.
Combien, à son retour du bagne de l’île Nou, après avoir bénéficié d’une grâce qui n’effaçait pas la flétrissure morale, le condamné aux travaux forcés à perpétuité dut désespérer de la République désormais solidement installée !
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Le cartographe condamné à un tour du monde
En lui remettant, en 1891, un prix de la Société de géographie, Frank Schrader rappelait qu’Émile Magloire Giffault « exécuta, au cours de divers voyages, des travaux de levés sur le terrain qui devaient lui donner, après l'enseignement qui s'acquiert dans le cabinet, celui qui ne s'acquiert que devant la nature ». Le républicain incontestable qu’était le cousin des frères Reclus se garda de préciser qu’en guise de voyages, le lauréat avait séjourné sept années au bagne de Nouvelle-Calédonie. Le musée Balaguier de La Seyne-sur-Mer conserve précieusement un des carnets de dessins qu’il en rapporta et dans lequel deux cartes illustrent sa circumnavigation.
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L’année 2020 sera celle du bicentenaire de Gambon. Gaëtan Gorce, ancien député-maire PS de La Charité-sur-Loire (Nièvre), dans son ouvrage Élus du peuple, 1848-1997 (1), qualifie Gambon, élu de la II e République dans le Nivernais, de « précurseur ».
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Napoléon Gaillard (1815-1900), qui fut pendant une quinzaine de jours le chef barricadier de la Commune, est loin d’être un inconnu, et sa biographie dans le Maitron (1) résume l’essentiel de sa vie. Néanmoins, de nouvelles sources permettent de préciser certains aspects de son existence dans deux domaines, sa jeunesse et sa formation politique, et surtout son activité d’inventeur à partir de 1851.
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1- VERS LA MINORITÉ (1)
Dans l’ardente participation de Courbet à la Commune, on distingue nettement deux périodes, avant et après le 16 avril 1871. Dès les premières élections, le 26 mars, il s’était présenté et avait frôlé la réussite. Il avait alors simplement continué à travailler à la conservation des œuvres d’art et à leur mise à l’abri des bombardements prussiens, dans la prolongation de son mandat républicain de septembre 1870.
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« Très peu d’hommes gagnent à être connus », écrivit son neurasthénique homonyme. En l’occurrence, il est un autre Jules Renard qui mérite grandement de l’être. Né Débard, le 5 septembre 1848, à Franvillers (Somme), il fut reconnu l’année suivante, quand Louis-Édouard Renard, cultivateur, épousa sa mère Élisa.
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Dans le dossier consacré à Paschal Grousset aux archives de la préfecture de police de Paris sont conservées quatre lettres dont il n’est ni l’auteur ni le destinataire. Elles ont été adressées par Jules Vallès à Léon David, secrétaire de la rédaction du Radical. Il faut croire que les « mouchards » avaient relâché leur attention puisque le fondateur du Cri du Peuple écrivait à son ami Arthur Arnould, le 5 janvier 1876 :
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C ‘est probablement grâce à sa femme, Irma Vuillier et à sa fille Georgette que Dalou, pourtant officier du 83e bataillon fédéré, n’est pas mort sur une barricade.
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Louis-Xavier de Ricard, né le 25 janvier 1843 à Fontenay-sous-Bois, est le fils du général et marquis Joseph, Honoré, Louis Armand de Ricard, qui a successivement servi Napoléon 1er, puis les Bourbons et, pour finir, premier aide de camp du roi Jérôme en 1852.
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François Ostyn (1823-1912), élu du XIXe arrondissement au Conseil de la Commune de Paris en 1871, délégué de la Commission des Services publics, avait été condamné à mort par le Tribunal militaire de Versailles, après la Semaine sanglante.
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Dans L’Intransigeant du 5 février 1882 fut insérée une « touchante lettre de faire-part » :
Citoyens, vous êtes priés d’assister à l’enterrement civil du citoyen Charles Mabille, ancien combattant de 1830, détenu politique sous Louis-Philippe, sous la République, sous l’Empire, déporté de 1871 à la Nouvelle-Calédonie, décédé à l’âge de 74 ans, à l’hospice de Bicêtre. »
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Parmi les lettres retenues par l’administration pénitentiaire, dont Virginie Buisson (2001) a proposé une sélection, il en est quatre d’Eugène François Bestetti, matricule n° 2077, qui sont conservées aux archives de la France d’Outre-Mer. Voici les principaux extraits de l’une d’entre elles, dont on s’attriste qu’elle ne soit pas parvenue à sa destinataire :
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Un jeune révolutionnaire à la barbe et aux cheveux châtains, en chemise rouge de garibaldien, voici une représentation d’Édouard Vaillant à laquelle nous sommes moins habitués que celles offertes par les photographies de la fin de sa vie, au Père-Lachaise lors de la montée au mur des Fédérés ou dans telle ou telle occasion de sa vie parlementaire.
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Même s’il n’avait pas écrit de chansons, Eugène Pottier aurait mérité qu’on le célébrât. Proche du peuple, attentif aux autres et surtout aux pauvres, révolté contre les oisifs et les nantis – en un mot, socialiste – Pottier a toute sa vie été un militant. Ses dons pour la poésie et la chanson lui ont permis une autre forme de militantisme, peut-être encore plus percutante. Pourtant, Pottier a beaucoup joué de malchance : atteint de graves maladies professionnelles, sans argent et menant – sauf pendant les quelques années qui précédent la Commune – une vie misérable, le pauvre Pottier prend alors une dimension humaine qui force la sympathie.
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Édouard Vaillant consacre sa vie à essayer d'améliorer les conditions d'existence des plus démunis et à lutter contre les privilèges des bourgeois capitalistes.
Bien qu'ingénieur des Arts et Manufactures et docteur en médecine, il dédie son existence à la vie politique : militant de l'Internationale, membre de la Commune, membre du Conseil général de l’Internationale, neuf ans conseiller municipal, vingt-deux ans député, militant socialiste de tous les instants. Piètre orateur, c'est avant tout un homme de dossiers : ponctuel, assidu aux réunions, fort d'une culture philosophique et sociale internationale, ayant fréquenté Marx et Blanqui, ayant accumulé une expérience de vétéran socialiste, connaissant à fond les problèmes débattus, il force l'estime de ses pairs. Sa culture politique puise à trois sources : l'Allemagne où il a passé les quatre dernières années du Second Empire, la Commune dont il a été l'un des membres les plus actifs, l'Angleterre où il a passé ses années d'exil. On lui doit, entre autres, les Bourses du travail, la CGT, le concept d’assurance sociale, le ministère du travail et la naissance d'un parti socialiste unifié, la SFIO.
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Durant la Commune, il avait fondé deux journaux, la Montagne, qui connut 22 livraisons, puis le Salut Public, dont la publication débuta le 16 mai pour s’interrompre, dès le 23, après l’entrée des troupes versaillaises dans Paris.
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Charles Beslay, élu du VIe arrondissement et doyen d’âge de la Commune de Paris, est membre de la commission des finances. Il est désigné comme délégué de la Commune auprès de la Banque de France et se montre, dans cette fonction, très respectueux de l’institution dont il prône l’indépendance et dont il assure la préservation.
Ceci lui vaudra d’être exfiltré en Suisse par les versaillais après l’écrasement de la Commune et d’être blanchi dès 1872 par le conseil de guerre.
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Socialisme et syndicalisme au tournant des XIXe-XXe siècles
Le tournant des XIXe-XXe siècles est décisif dans le processus de maturation du mouvement ouvrier. D’abord, les conflits du travail et l’idée de grève générale montent en puissance. Ensuite, les syndicats cherchent à réduire leur émiettement en créant la CGT en 1895. Enfin, les écoles socialistes résorbent non sans mal leurs divisions et s’unifient en 1905 dans la SFIO.
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Jean Allemane, né en 1843 à Sauveterre-de-Comminges, en Haute-Garonne, arrive à Paris avec ses parents en 1853. Ouvrier typographe, il est emprisonné à l’âge de 18 ans pour avoir participé à une grève. Il prendra ensuite une part active à l’organisation du syndicat des typographes.
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Élu de la Commune et partisan de l’unité du mouvement ouvrier français
Né au nord de Saint-Etienne, dans le pays du Forez, au sein d’une famille nombreuse, il est le fils d’un modeste journalier. Lui-même, très jeune, travaille aux champs comme pâtre ou laboureur.
Il fréquente peu l’école. C’est à vingt ans, au cours d’un séjour chez son frère instituteur, qu’il s’instruit véritablement. En autodidacte, il conservera intacte sa passion de lire et d’apprendre.
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L'Institut CGT d'Histoire Sociale du Livre, collectivité adhérente à notre association, a célébré le 140e anniversaire en organisant une conférence-débat en décembre sur Eugène Varlin dans la salle qui lui est dédiée à la Maison du Livre, 94 boulevard Blanqui à Paris.
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Eugène Varlin naît le 5 octobre 1839 à Claye-Souilly en Seine-et-Marne, à 37 km de Paris, sur la route de Meaux. Son père possède quelques arpents de vigne, insuffisants pour nourrir la famille. Pour compléter son revenu, il travaille comme journalier dans les fermes avoisinantes. Sa mère est femme au foyer et élève trois garçons, Eugène, Louis, Hippolyte et une fille, Clémence.
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En 1871, Henri Mortier est très populaire parmi les ouvriers du meuble du faubourg Saint-Antoine, dans le XIe arrondissement de Paris où il exerce le métier de découpeur en marqueterie. Cette renommée lui vaut d’être élu de la Commune dans cet arrondissement populaire avec le meilleur score, lors des élections du 26 mars 1871 ; il recueille 21 186 suffrages sur 25 183 votants et 42 153 électeurs inscrits.
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Apprenti ciseleur en bronze, Albert Theisz est initié très tôt aux problèmes sociaux. Dès 1859, au sein d’association de bronziers, il milite pour la création de chambres syndicales ouvrières, et en 1862, à l’Exposition universelle de Londres, il combat pour l’extension des compétences des sociétés de secours mutuel et le droit de grève. Les conflits entre ouvriers et patronat se succèdent, les bronziers et notamment Theisz, en tant que membre dirigeant de la Société des Bronziers, sont à la pointe du combat.
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Au n°139 de la rue de Charonne, subsiste une pauvre masure inhabitée, vestige d’un autre siècle, épargnée (pour combien de temps encore ?) par les bulldozers des démolisseurs. Au second et dernier étage mansardé de cette humble construction, le futur champion de boxe Joseph Charlemont vécut seize années d’une dure jeunesse. [1]
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La biographie de Léo Frankel ayant fait l’objet d’une brochure [1], notre regard portera sur les fondements de son action au sein de la Commune : l’application des doctrines de l’économie politique qu’il possède étonnamment, ses convictions politiques.
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Ce fut le cas récemment avec les frères DAYOT de la lignée des arrière-petits-fils du docteur GOUPIL qui fut, durant de longues années, le président de notre association qui, à sa création, s’appelait "l’Association fraternelle des anciens combattants et des amis de la Commune".
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Notre ami Léopold Cabanau qui est un chercheur chevronné nous a fait parvenir un curieux article de « L’Intermédiaire des chercheurs et curieux », du 20 novembre 1901, concernant la mort de Rossel.
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L’ex-maire de Paris, Jean Tibéri, n’en finit pas de remâcher ses regrets pour son trône perdu et pour cela est prêt à tout dire et n’importe quoi pour s’y asseoir de nouveau. Il avait déjà eu l’occasion de manifester sa mauvaise foi en affirmant, sous les huées du public, les qualités républicaines d’Adolphe Thiers, lors de l’inauguration de la Place de la Commune en 2000.
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Au Panthéon des inconnus, Eugène Pottier devrait figurer en bonne place. Une tombe modeste érigée en 1905 grâce à une souscription nationale rappelle les mérites de l’auteur de « L’insurgé », « Jean Misère », « La toile d’araignée », « Ce que dit le pain », « La mort d’un globe », « L’Internationale », avec trois dates : 1816, 1870, 1887.
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Si la première partie de l’existence de Napoléon La Cécilia est riche en prouesses guerrières, à partir de son mariage avec Marie David, il est impossible de traiter séparément la vie de ces deux êtres puisqu’ils ont participé aux mêmes événements tragiques et partagé le même idéal.
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Trois romans de Jules Verne ont pour origine le texte d’un autre écrivain, Paschal Grousset, ancien délégué aux Affaires étrangères de la Commune de Paris.
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Ceux qui ont lu des ouvrages sur la Commune de Paris ne peuvent ignorer le nom de Lissagaray, dont l’Histoire de la Commune de Paris publiée en 1876, reprise en 1896 avec une nouvelle préface de l’auteur dans une version définitive, et constamment rééditée au long du XXe siècle [1], reste un classique, un ouvrage de référence. Mais si des Communards qui n’ont pas nécessairement joué un rôle essentiel font plus ou moins régulièrement l’objet d’articles ou de conférences, si des associations se sont constituées pour perpétuer le souvenir et les idées de certaines personnalités du mouvement ouvrier de l’époque, tel n’est manifestement pas le cas de Lissagaray.
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Olivier Souêtre, né en 1831 dans le Finistère, est surtout connu comme auteur et compositeur de chansons en breton, la plus connue étant La complainte de la ville d’Ys. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il a vécu à Paris à partir de 1858 et qu’il s’est alors rallié aux idées révolutionnaires.
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Né en 1830 à Sainte-Foy (Gironde), Élisée était destiné à être pasteur comme son père. Mais il perdit tôt la foi et quitta la Faculté de théologie de Montpellier pour l’Université de Berlin où il suivit les cours du grand géographe Karl Ritter.
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Gaston Crémieux est né à Nîmes le 22 juin 1836, issu d’une famille juive du Comtat Venaissin. Son père est marchand d’indiennes (tissus aux motifs indiens). Après l’école primaire, il entre au lycée de Nîmes où il est un excellent élève. Il obtient son baccalauréat le 19 août 1853. Il veut être avocat et désire faire ses études à Paris. En octobre 1854, il est inscrit à la Faculté de Droit. Mais au bout d’une année, ses maigres ressources le contraignent à revenir à Nîmes ; il trouve un emploi comme deuxième clerc chez un avoué, épargnant ainsi des sacrifices pécuniaires à ses parents.
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Raoul Rigault, le mal-aimé, soldat de la Commune de 1871
Communard qui a été haï, sans aucunes limites, par le Parti de l’ordre, c’est bien Raoul Rigault : « bambin méchant », « fanfaron de perversité », « canaille », « aristocrate de la voyoucratie », et bien entendu « assassin ».
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Walery Wroblewski est né le 5 décembre 1836 à Zoludek, aux confins nord-est de la Pologne, actuellement Belarus, dans une famille de propriétaires terriens appartenant à la petite noblesse. Il fait ses études à Wilno et à Saint-Petersbourg à l’Institut supérieur des eaux et forêts. Dans cette ville, comme beaucoup d’étudiants, il entre en contact avec les démocrates révolutionnaires russes, ce qui influence sa formation politique. Ses études terminées, il travaille dans la région de Grodno en militant, en même temps, pour ses idées sociales. Quand, en janvier 1863, éclate l’insurrection contre la domination russe, le jeune Walery y prend une part active en commandant un groupe de maquisards. « Wroblewski jouissait, parmi ses compatriotes combattants de l’insurrection d’un prestige militaire mérité. D’une bravoure à toute épreuve, on racontait qu’il avait, avec une demi-douzaine de lanciers, traversé toute la Lituanie. Il avait le corps tatoué de coups de lances » (1).
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Poête et journaliste au Père Duchêne
Eugène Vermersch est né à Lille le 13 août 1845. Après ses études secondaires, sa famille l’envoie à Paris pour faire médecine, mais il préfère taquiner la muse. Il sera poète et chroniqueur.
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Louis Delbrouck a été longtemps un personnage mal connu de l’histoire de la Commune. Heureusement des chercheurs patients et obstinés, M. Maurice Vinot et son fils Yves ont réussi à cerner la personnalité de leur ancêtre.Pour réaliser cette esquisse biographique, il a fallu faire souvent appel aux connaissances approfondies en généalogie, en histoire sociale et en histoire locale de ces deux pionniers.
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C’est une parenthèse :
« Rossel (un capitaine de carrière à la Commune après avoir été écœuré par la capitulation de Bazaine à Metz)...» (1).
C’est un peu court, et pas tout à fait juste.
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L'historien belge Francis Sartorius nous a communiqué récemment un de ses articles sur les rapports d'agents secrets de la police française opérant dans le milieu des réfugiés de la Commune à Bruxelles. Le cas de l'agent Carron nous intéresse particulièrement parce qu'il expose les contradictions entre sa surveillance du proscrit Paul Vapereau et les implications sociales et politiques qui en résultent.
Une vie tumultueuse - Charles Lullier, le général fou de la Garde nationale de Paris le 18 mars 1871
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Qu’est-ce que la folie ? Quels effets a-t-elle sur ceux qui la subissent ? Les empêche-t-elle d’agir et de participer à l’action politique ? Quel regard les contemporains puis les historiens doivent-ils porter ? Une réponse prudente à quelques-unes de ces questions pourra être apportée en étudiant la vie d’un personnage hautement controversé, acteur des débuts de la Commune, le général Lullier.
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Partie 1
Émile Duval est un des acteurs les plus éminents des débuts de la Commune de Paris. Son nom est partout mentionné dans tous les livres d'histoire sur l'événement et pourtant que d'erreurs et d'approximations ! Que n'a-t-on écrit sur lui ? Citons en vrac : naissance dans la Manche, filiation avec l'un des meurtriers du général Bréa en 1848, beau-frère gardien de prison à la Roquette etc etc ! Quant à sa mort, on peut recenser près de dix versions différentes toutes fantaisistes ou presque. Avec un peu de méthode, de rigueur et d'honnêteté, il n'est pas difficile d'en savoir plus.
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On l'oublie trop souvent, les événements de l'année 1871 ne se déroulent pas que dans la capitale et la Commune n'est pas que "de Paris". De nombreux provinciaux (et étrangers) y participent et la répression de M. Thiers s'abat sur eux comme sur les communards insurgés de Marseille, Lyon, Toulouse, Narbonne... Parmi eux un simple ouvrier du textile, Jean dit Joannès Caton qui après avoir tenté avec les ouvriers et gardes nationaux de Saint-Étienne d'instaurer une Commune sœur de celle de Paris, connaîtra la déportation avant de reprendre la lutte dans sa ville.
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Aux origines de la Commune, un blanquiste inconnu
Partie 1
Pierre Théodore Emmanuel Sapia est un militant blanquiste mal connu mais dont l'influence sur les événements antérieurs à la Commune est loin d'être négligeable. Il n'a pas de passé de militant, il apparaît soudainement à l'automne 1870 dans les milieux révolutionnaires, est de tous les complots et de toutes les tentatives d'instauration de la Commune pour brusquement tomber sous le feu des mobiles à la tête d'un détachement de gardes nationaux.
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Journaliste au « Cri du peuple » - membre de l'internationale et du Comité central républicain des 20 arrondissements de Paris - Sous la Commune, Secrétaire général administrateur du 13e arrondissement, puis secrétaire général de la Questure de la Commune.
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Notre Association a toujours célébré la mémoire de Blanqui.
S'étonner de cet attachement au « grand absent » de la Commune, c'est oublier que ses partisans y furent élus à des postes-clés et lui fournirent de nombreux combattants.
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Lucien Félix Henry, est né à Sisteron le 22 mai 1850 à 4 heures, rue du Glisoir. Il est le fils de Toussaint André Henry, 44 ans et de Marie Suzanne Rosalie Élisabeth Laplane 27 ans.
On ne connaît pas grand chose de sa famille et de son enfance. Sa mère s'est retrouvée rapidement veuve et n'a aucune ressource.
Son frère aîné s'est engagé pendant la guerre de 1870 et il est décédé d'une maladie qu'il y aurait contractée. Son jeune frère né en 1858 est « frappé d'idiotisme ». Sa mère a en charge « une jeune fille dans un orphelinat ». L'un de ses oncles se prénomme Félix (« Tonton Félix »).
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On ne sait plus qui est Flourens aujourd'hui. Et pourtant, à la fin du second Empire, lors du siège de Paris fin 1870 et au début de la Commune de 1871, il fut le héros de Belleville, un personnage chevaleresque qui s'est, comme d'autres, entièrement consumé dans le brasier de la Révolution.
En effet, ce « champion de la démocratie » qui était tout à la fois un « homme d'épée, de parole et de plume », et que l'on a décrit comme « l'homme le plus sympathique de l'époque », avait quitté son univers bourgeois pour prendre part avec les peuples à la lutte contre l'oppression et pour la justice sociale : il a fini par sacrifier sa vie.
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On a complètement oublié Avrial, ce "curieux bonhomme". Aucune rue de Paris ne porte aujourd'hui son nom. Et pourtant il fut à la fin du second empire, puis sous le gouvernement de la défense nationale et pendant la Commune I ‘un des leaders de I ‘Association Internationale des Travailleurs, un chef insurgé et un élu de I ‘hôtel de ville.
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Le Communard Jules Martelet a été honore dans son village natal de Saint-Brice-Courcelles, près de Reims dans la Marne, par l'inauguration d'une rue portant son nom, en présence de deux de ses petites-filles.
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Rossel était un officier, polytechnicien, dont les origines bourgeoises étaient loin de laisser prévoir un ralliement à la Commune de Paris. Pourtant, lorsqu'il apprit que l'insurrection du 18 mars était victorieuse, il rejoignit aussitôt la capitale, après avoir adressé au ministre de la guerre, Le Flô, une lettre de démission dans laquelle il stigmatisait les généraux capitulards qui avaient conclu l'armistice de janvier :
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Le 17 avril 1871, sur la demande de Léo Frankel et au nom de la municipalité du 13e arrondissement, la Commune de Paris décide que la place d'Italie prendra le nom de place Duval.
Émile Duval était né à Paris, le 27 novembre 1840, ouvrier fondeur, il exerçait sur ses camarades d'atelier une influence extraordinaire.
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Fils de notaire berrichon, né à Vierzon [Cher], le 29 janvier 1840, Édouard Vaillant n'est guère prédestiné, ce jour-là, à devenir le symbole vivant de la Commune de Paris. ingénieur sorti de l’École centrale, étudiant en philosophie et en médecine à Heidelberg et à Tubingen (il deviendra plus tard médecin et Member of the Royal College of Surgeons britannique], confident et disciple de Proudhon, ami et correspondant du grand philosophe matérialiste allemand Ludwig Feuerbach, membre de la section genevoise de l’Association internationale des travailleurs, Vaillant est déjà passé, à la chute de l’Empire, par une formation des plus éclectiques.
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Vallès perçoit immédiatement la Commune comme la revanche du 2 décembre :
« Notre génération est consolée ! Nous sommes payés de vingt ans de défaites et d'angoisses (1) ».
Dans L’Insurgé, il parlera de « pleine revanche », « d'épanouissement de la résurrection » (2), de « revanche du collège, de la misère, de décembre » (3).
À Hector Malot, en 1872, il confiera que la Commune fut « le rêve de (sa) vie réalisé », qu'il y fut « dédommagé de toutes (ses) douleurs » (4).
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À Jean MAITRON
Maurice Choury (1) puis Jacques Rougerie (2) ont attiré notre attention sur un document qui repose aux Archives de la guerre à Vincennes (3). Il s’agit d’un manuscrit signé Nestor Rousseau et que l’auteur a rédigé pendant qu’il attendait en prison le jour de sa comparution devant le Conseil de guerre.
Pour la première fois, ce document va être publié intégralement.
Mais auparavant, il convient de se demander qui était donc Nestor Rousseau (4).
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Un texte inédit d’Henry BAUER, présenté par Marcel Cerf, paru dans La Commune Revue d’histoire de l’Association des Amis de la Commune de Paris 1871 (N° 3 – Premier semestre 1976)
Alors que les Versaillais ont déjà investi une grande partie de la capitale, l’arrestation du général Dombrowski, dans la nuit du 22 au 23 mai 1871, semble un défi au bon sens. L’événement, qui a contribué à désorganiser la résistance à l’envahisseur, a donné lieu à différentes interprétations souvent contradictoires et confuses :
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« Elle me fait horreur, votre Marseillaise...(1) (2) »
Le goût des parades militaires, les réactions qu’il eut, enfant, devant ces parades constituent une des sources de l’esprit volontiers cocardier de Vallès. Dès 1864, il se plaît à évoquer les « cavaliers du 2e chasseurs courant à cheval par les rues de Saint-Étienne » (3).
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Malicieux pince-sans-rire
Cachant de l'esprit plein son sac,
Sachant mordre avec un sourire,
Ce fin roitelet, c’est Brissac !
La cage aux Parisiens par le docteur Goupil, membre de la Commune.
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